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Mais c'est quoi au juste?

Mais c'est quoi au juste?

L’objectif du sauteur étant de voler le plus loin possible, tout en adoptant une attitude conforme aux critères esthétiques de la discipline, les tremplins sont conçus pour favoriser la glisse, l’envol et la réception.

Un tremplin se compose de quatre parties : la piste d’élan, la table, la piste de réception et la zone de dégagement, également appelée raquette. Dans le cas d’un K90, la piste d’élan mesure 83 mètres ; elle présente une pente de 35°. Le sauteur s’élance mains dans le dos, dans une position proche de celle de l’oeuf. Il arrive à une vitesse d’environ 90 km/h sur la table (6,25 m, 10,5°) : le sauteur s’y propulse dans l’air grâce à une impulsion des jambes. Il n’a que quelques centièmes de secondes pour effectuer ces enchaînements.

La phase de vol dure quelques secondes seulement : le sauteur doit garder le haut du corps détendu, tirer en avant tout en maintenant une forme rigide : c’est ce que l’on appelle le gainage. L’inclinaison régulière de la piste de réception facilite son atterrissage, entre les points P et k. Ne durant qu'une poignée de secondes, un saut est ainsi articulé en quatre phases, qui requièrent tout un enchaînement précis de gestes gymniques et techniques, ainsi qu'une grande faculté de concentration.

L’élan vise à prendre le plus de vitesse et arriver dans la meilleure position au nez du tremplin ; concentration, lucidité, relâchement, placement sont les qualités déterminantes.

L’impulsion est le moment clé : elle consiste à s’élancer depuis la table à l’aide d’une poussée des jambes, et enchaîner sur la phase de vol. Elle nécessite coordination, tonacité et audace.

Lors du vol proprement dit, le sauteur en extension cherche à se faire porter par ses skis : équilibre, maintien, gainage, engagement sont les qualités requises.

La réception se fait en télémark, un pied devant l’autre, genoux fléchis, buste droit et bras écartés : elle suppose élégance, relâchement et détermination.

Explications du système de notation:

Un concours de saut se déroule en deux manches, chaque sauteur disposant de deux sauts.



La note finale est la somme des notes de longueur et de style.

La longueur est évaluée par des juges disposés le long de la piste de réception, à l'aide des repères visuels installés de l'autre côté de la piste (point P* et K*).

On mesure la distance parcourue entre le nez du tremplin et l'endroit où le sauteur pose son pied ; on ne prend en compte ni la spatule, ni le talon du ski.

Le point K vaut 60 points, puis on retranche ou ajoute des points par mètre (selon la taille de ce dernier) en plus ou en moins. On peut donc avoir plus de 60 points en dépassant le point K

Le style est évalué par cinq juges disposés chacun dans une cabine, dans la tour des juges : leur situation permet de voir le sauteur de profil, tout au long de son vol.



Le passage du sauteur devant la cabine étant très bref, il faut un oeil exercé pour juger de son attitude.

Entre autres critères esthétiques, la position de vol, le maintien, la stabilité, l'écartement des skis, le télémark lors de la réception.

Les notes sont sur 20 ; on élimine la moins bonne et la meilleure, ce qui donne un maximum de 60 points.